Pause café, pause détente....

Ou pause rigolade entre copines, pause bavardage avec les cousines, pause studieuse avec le boss, ou pause tendresse avec chéri...
Bref...notre pause café (au lait) nationale, prise entre 16h et 17h30 au plus tard pour les puristes, est une tradition à laquelle peu d’entre nous oserait ou pourrait déroger. C’est un moment de pur bonheur, une parenthèse salvatrice au cœur d’un emploi du temps bien souvent surchargé. Les rites sont immuables : un café fraîchement préparé et un lait bouilli minute, des gâteaux faits maison ou des viennoiseries de la boulangerie du coin. Le plateau est préparé avec soin par l’hôte du jour (maman, tata, mamie, copine, ou par nos blanches mains).
L’odeur corsée du café envahit la maison, on sent approcher le moment de se vider la tête pour un quart d’heure, voir plus si l’on est en bonne compagnie. Quand le moment tant attendu arrive enfin, on se délasse, on se prélasse, on profite de ce moment exquis et unique, on oublie tout.
Il faut dire que notre pause café à nous nous est enviée par delà les frontières, dans ces pays dits développés où l’on n’a plus le temps de prendre son temps. Cette pause au cours de laquelle le temps est comme suspendu appartient à part entière à notre culture méditerranéenne, faite d’amour et de convivialité, de cette hospitalité qui est vantée dans le monde entier.
Et tant pis pour notre ligne ! Je ne connais personne qui sacrifierait ce moment magique de la fin d’après-midi, même au plus draconien des régimes. Certaines négocient et le prennent sans sucre, d’autres sans biscuit, mais pause il doit y avoir.
Bien souvent c’est un moment chéri de nos souvenirs d’enfance, quand toute la smala se réunit autour de la maida sur laquelle trône le plateau du café et des makrouts. Les rires fusent, les chamailleries aussi parfois, mais ce n’est pas grave parce que c’est juste une autre façon de se dire qu’on s’aime et qu’on est là les uns pour les autres.
Sonya Z.