Publié jeudi 29 août 2013 13:44
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La femme divorcée en Algérie : pour ne plus être une victime de la fatalité

Le nombre de divorces explose, surtout en zone urbaine, mais pas seulement, augmentant du même coup le nombre de femmes divorcées qui se retrouvent sur le carreau, anges déchus d’un paradis perdu. Notre société arabo-musulmane aux mœurs conservatrices-tout du moins en apparences- a tendance à culpabiliser la femme divorcée. Elle est une sorte de ratée qui n’a pas su garder son mari et préserver son foyer. Elle devient suspecte : elle n’a plus « le sceau sacré » qui permettait d’attester de sa pureté, alors impossible de vérifier qu’elle ne va pas batifoler.
Le plus souvent, elle est obligée de retourner chez ses parents pour qui elle est un vrai déshonneur sur pattes. En plus, elle ramène avec elle des enfants qu’il va falloir entretenir et qui prennent une place précieuse à la maison. Certaines atterrissent même dans la rue avec leur marmaille.
Ce tableau noir est encore le lot de beaucoup de femmes divorcées malheureusement. Mais certaines d’entre elles, et elles sont de plus en plus nombreuses, ont décidé de ne pas subir leur sort. Elles ont su faire le deuil d’un mariage qui ne leur apportait pas le bonheur escompté. Elles se sont prises en main : certaines ont repris des études, passé leur permis de conduire, sont allées travailler pour se sortir de la précarité. Elles ont cessé de subir le regard des autres, elles ont préféré aller de l’avant, pour leurs enfants si ce n’est pour elles-mêmes.
Etre une femme divorcée n’est plus une fatalité contre laquelle on ne peut pas lutter. Aujourd’hui, les femmes travaillent et elles parviennent à sortir la tête de l’eau avec fierté.
Par Sonya